L’Assemblée nationale a voté vendredi une nouvelle prolongation de la trêve hivernale des expulsions locatives jusqu’au 10 juillet, en raison de la crise du coronavirus.
Les députés ont adopté un amendement LREM qui prévoit une prolongation jusqu’au 10 juillet, soit la même date que la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, avec deux mois supplémentaires dans les Territoires d’outre-mer.
Le ministre de la Santé Olivier Véran y a donné un avis favorable dans l’hémicycle, en arguant qu’«à circonstances exceptionnelles, décision exceptionnelle» et en disant avoir «entendu la demande qui a été celle de nombreuses associations».
Cette prolongation correspond à celle de l’état d’urgence sanitaire que «nous espérons ne pas avoir à prolonger plus avant», a-t-il ajouté.
Mi-mars, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, un premier report inédit de deux mois de la fin de la trêve hivernale. Les associations s’attendent, avec la baisse des revenus causée par le confinement et la crise économique engendrée, à une explosion des impayés de loyers et à une hausse des procédures d’expulsion intentées par les propriétaires.